Résumé :
Amoureux de la nature, Geoffroy Delorme n'a pas vingt ans quand il aperçoit, dans la forêt de Louviers en Normandie, un chevreuil curieux et joueur. Le jeune homme et l'animal s'apprivoisent. Geoffroy lui donne un nom, Daguet, et le chevreuil lui ouvre les portes de la forêt et du monde fascinant de ses semblables. Geoffroy s'installe parmi eux et son expérience immersive va durer sept ans. Vivre seul en forêt sans tente, ni abri, ni même un sac de couchage ou une couverture, c'est surtout apprendre à survivre. Geoffroy Delorme suit l'exemple des chevreuils.
Il adopte leurs comportements, apprend à se nourrir, à dormir et à se protéger comme eux. Il acquiert une connaissance unique de ces animaux et de leur mode de vie, il les observe, les photographie et communique avec eux. Il apprend à partager leurs joies, leurs peines et leurs peurs. Aujourd'hui, il raconte.
Mon avis :
Quand un homme décide de retourner à la nature… C’est l’expérience que nous relate l’auteur qui, pendant 7 années, est allé vivre en forêt, jour et nuit, par tous les temps et en toutes saisons, afin de se retrouver au plus près de la nature et en particulier de ses animaux fétiches : les chevreuils.
Au fil des pages, on s’attache aussi bien au narrateur, d’une grande sensibilité, qu’aux animaux qui deviennent vite des personnages à part entière et dont on découvre le mode de vie, les interactions sociales et les étapes clés de l'existence. Chévi, Daguet, Sipointe et les autres sont les héros malgré eux d’une existence ordinaire mais peuplée de drames, de surprises, de plaisirs simples.
Pas de naïveté ou de complaisance dans le récit, les événements sont relatés de manière à la fois réaliste et sensible, sans occulter les tourments du narrateur qui, s’il s’identifie souvent aux chevreuils, ne peut oublier ses caractéristiques humaines.
Une lecture plaisante, dépaysante, qui fait réfléchir sur la place de l’homme dans la nature et sur l’éloignement de nos sociétés actuelles du milieu naturel d’origine ainsi que sur les dégâts que peuvent provoquer les activités humaines trop souvent ignorantes ou dédaigneuses des conséquences sur l’environnement.
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