K-144 (Alexis Giacomuzzi)

Résumé :

« Ce que je redoutais est confirmé. Il s'est produit une catastrophe. J'ai parcouru le quartier de long en large. C'est partout le même spectacle. Les rues sont désertes. Les maisons vides. Les véhicules ont été abandonnés au milieu de la route »

Posté devant son domicile, Fred ne veut pas y croire. Pourtant, l’enfer qu’il a sous les yeux est bien réel. Il se dessine en lambeaux, entre les habitations abandonnées et les dépôts de sable noir qui tapissent les rues.
Que s’est-il produit ? Il aimerait en parler à sa femme, mais elle a disparu. Il aimerait trouver un ami, un voisin, de la famille, mais il est seul.
Il ne le restera pas longtemps.
Bientôt, il comprendra qu’il n’aurait jamais dû survivre au désastre qui vient de se produire. 
Bientôt, il devra fuir pour sauver sa peau.
Bientôt, il comprendra que l’enfer de ce monde, trouve son origine dans le passé de sa propre existence.

 

Mon avis :

Un futur apocalyptique. Un projet médico-idéologique. Une catastrophe tout sauf naturelle.

Déjà vu, croyez-vous ? Pas comme ça ! Ce thriller de science-fiction entraîne le lecteur dans un avenir pas si lointain où un individu a priori lambda, Fred, se réveille un matin pour découvrir qu’il est (presque) seul au monde. La réalité s’avère, il va le découvrir, nettement plus complexe. Survivants, scientifiques, gourous, cobayes : nombreux sont les humains qui vont finalement se croiser au fil des pages, s’opposant ou s’épaulant, révélant des rôles ou des identités soigneusement dissimulés au départ.
On oscille avec délices entre survivalisme, science-fiction, action et espionnage avec de nombreux rebondissements jusqu’au point final. L’originalité est là, les personnages sont complexes, et les thèmes de réflexion nombreux.
Tandis que certains chapitres se focalisent sur le présent, d’autres sont consacrés aux événements ayant précédé la « catastrophe », permettant ainsi de comprendre peu à peu l’ampleur du projet mis sur pied. Les péripéties vécues dans le présent par les différents protagonistes en deviennent d’autant plus angoissantes.
Pour ne rien gâcher, le style est très agréable, travaillé, tout en restant fluide. La description des lieux et des scènes est précise, visuelle, presque cinématographique.
Bref, un vrai coup de cœur pour ce K144 !

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